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Webyboom
31 mars 2008

Accessibilité: Histoire vécue n°4 - laissez tomber, on NE PEUT PAS tout savoir sur l'internaute!

Cette série des "Histoires vécues d'Accessibilité" a pour but de collectionner des anecdotes réelles, à propos des problèmes posés par des contenus numériques à l'accessibilité insuffisante. Elle a commencé avec "Accessibilité: Histoire vécue n°1 - javascript si je veux (ou si je peux)".

Au-delà du caractère amusant, ou (malheureusement) navrant de ces historiettes, l'objectif est de montrer que l'accessibilité ne concerne pas que "les autres", les "pas comme nous", et que chacun peut y être confronté. Autrement dit, qu'on a tous besoin de l'accessibilité !

Les anedoctes des lecteurs sont attendues avec une impatience non feinte, et les plus exemplaires feront l'objet d'un billet !

Le préjugé: Si on connait exactement la configuration des utilisateurs, alors on peut faire des choix techniques précisément adaptés à cette configuration
Ce qu'il aurait fallu ne pas ignorer: avec la meilleure volonté du monde, il y a toujours quelque chose qu'on ne sait pas...

La règle d'or universelle qu'on ne doit jamais oublier: le corollaire de la loi de Murphy connu sous le nom de la loi de Finagle ("Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera"), s'applique en tous points de l'espace et du temps.

La recommandation d'accessibilité "oubliée": le contenu doit être accessible quelque soit la configuration matérielle utilisée par l'internaute.

Le lieu: Si vous avez déjà lu Accessibilité: Histoire vécue n°3 - vous croyez tout savoir sur l'internaute? Et bien,c'est faux!, vous connaissez déjà le contexte, car c'est le même: une grande banque, une DSI extrêmement maîtresse de son parc informatique, un système de formation à distance basé sur des modules Flash... si vous ne l'avez pas encore lu, je vous invite grandement à le faire. Ca m'évitera des redites et vous enrichira d'une histoire vécue d'accessibilité édifiante!

L'action: Cette fois, l'objectif est de former le personnel aux bases de la loi anti-blanchiment. Pas question de rigoler: il s'agit d'une obligation légale, et les dirigeants risquent la prison s'ils ne mettent pas en place les moyens d'arriver à cette fin. Inutile de dire que le projet est suivi de près en haut-lieu...

Inutile également de décrire la consternation, mesurable à la taille des gouttes de sueur froide, de l'équipe projet à l'annonce de cette nouvelle: deux jours avant l'ouverture du service, un directeur a souhaité voir de ses yeux les modules de formation, sur sa machine. Et là, c'est le drame: ça ne marche pas! Une belle anomalie bloquante dès la page d'accueil. Pourtant tout marchait bien lors des tests...

L'enquête a été rapide à trouver la cause du malheur: le dirigeant en question ne disposait pas de la bonne version de Flash. Mais pourtant, objectera le lecteur attentif, la DSI est censée connaître et imposer la version de Flash de chaque collaborateur, jusqu'au chiffre après la 3ème virgule, celui dont on a peine à imaginer l'utilité exacte. Eh bien, c'est tout-à-fait vrai. Sauf que ce directeur-là avait usé de son privilège hiérarchique pour ne pas être 'emmerdé' par les procédures de mise à jour des machines de tout un chacun. Il n'avait donc pas la version de Flash validée par la DSI, qui bien sûr fonctionnait très bien avec le module de formation.

La morale: les concepteurs des modules de formation avaient encore une fois fait un choix technique radical, mais appuyé sur une homogénéité quasi-parfaite de la cible de l'application. On ne le répétera jamais assez, et j'espère que ces deux anecdotes vous le confirmeront: quoique l'on dise, quoique l'on fasse, il est impossible d'être sûr de la configuration utilisée par les internautes!

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